La première passion de Gainsbourg : la peinture
Publié le :
10/03/2019 10:32:30
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, Peinture
Serge Gainsbourg, à la fois musicien, chanteur, compositeur, a eu comme première passion dès l’adolescence, la peinture.
Né le 2 avril 1928, de son vrai nom Lucien Ginsburg, c’est son père, Joseph Ginsburg, qui l’amène à cet art.
Immigrés juifs ukrainiens, les parents de Gainsbourg, Joseph Ginsburg et Brucha Goda, s’installent à Paris avant sa naissance. Son père, étudiant, passionné de peinture, cesse définitivement de peindre le jour où quelqu’un lui vole l’une de ses toiles.
Cette toile représentait beaucoup pour lui, il avait peint la femme qu’il aimait à l’époque.
Très choqué, il se jure de ne plus toucher à la peinture.
Son fils refera plus tard la même promesse. Gainsbourg voulait à tout prix devenir un peintre d’exception et voyant qu’il n’y parvenait pas, décide à son tour d’arrêter la peinture du jour au lendemain.
Pour lui, c’était : être un génie sinon rien du tout !
Parcours artistique de Gainsbourg
Joseph inscrit Gainsbourg, âgé alors de 12 ans, à l’Académie de peinture de Montmartre. Il s’avère être un élève habile techniquement.
En 1944, la famille part se réfugier vers Limoges pour fuir l’autorité allemande. Les études de peinture sont interrompues, Gainsbourg doit maintenant aller dans un collège rural.
La famille Ginsburg revient sur Paris en 1945. Le jeune Lucien déserte pendant quelques temps l’école et se réfugie dans les livres.
A 17 ans, Gainsbourg finit par s’inscrire comme élève libre à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts, dans un atelier préparatoire d’architecture.
C’est là qu’il découvre les cours d’André Lhote et de Fernand Léger.
Largué en maths et traumatisé par un stupide bizutage, il décide d’abandonner ses études d’architecture presque deux ans après et se dirige vers le dessin d’art. Il donne même des cours de dessin.
Entre-temps, ses parents ont déménagé dans un très bel appartement du 16e avenue Bugeaud où ils lui offrent ce dont il a toujours rêvé, la chambre de bonne.
C’est dans cette mansarde, qu’il peint une grande quantité de toiles sans jamais être satisfait du résultat.
Fan de Bonnard, Cézanne, Coubet, Francis Bacon, il veut attendre lui aussi cette perfection extrême sans jamais y parvenir. Il en gardera toujours un complexe.
Gainsbourg rêvait de devenir un génie et ne voulait pas être juste un peintre talentueux.
Serge tourne définitivement le dos à la peinture en 1958. Il choisit alors comme pseudonyme Serge Gainsbourg, en référence au peintre Thomas Gainsborough et détruit la majorité de ses toiles.
Le génie qu’il n’a pas eu dans la peinture, il l’a finalement dans la musique et la chanson.
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